Awaye, t’es capable, Tiguidou, j’t’emmène sur les pas de mon 1er gros voyage en solo…

Ok d’abord, tires-toi une bûche, en tout cas, tu vas pas cogner des clous!

(En français de France : Alors, prends une chaise, tu vas pas t’ennuyer!)

…PRÉFACE…

Une envie de nouveautés, une nécessité de canaliser des émotions, un besoin de se prouver certaines choses et de se concentrer sur un nouveau projet, voilà autant d’arguments qu’il m’aura fallu pour oser postuler à une job de l’autre côté de l’Atlantique.

Me voici sur le départ pour aller chatouiller une petite partie du Grand Nord, approcher les Indiens d’Amérique, voir de grands espaces, une région où les gens parlent français, enfin plutôt un français d’Amérique. Me voici en route pour 3 mois au Québec. Tabarnak!

Je me souviens de ce voyage comme si c’était hier, en ajoutant quelques jours quand même… Je partais avec un emploi, un logement confirmé, quelques dollars canadiens en poche,il ne manquait plus que de se laisser aller au moment.

…VIENS – ON VA PARLER CHIAC (Franglais des Acadiens du sud du Nouveau-Brunswick)…

Certains disent que le voyage commence au moment où tu fermes la porte de chez toi, sac sur le dos. Ce n’est pas faux, mais déjà, à l’époque, je n’avais pas de chez moi, donc pas de portes à fermer, puis, mon expérience à moi, celle-ci du moins, commença une fois dans l’avion. C’est donc après avoir dit au revoir à la famille, un peu dépassée par les évènements, et quelques heures d’avion que je rencontrerai mon premier acolyte qui m’accompagnera tout le long de cette aventure. À partir de ce moment là, on ne se lâchera pas. Il débarquait à Montréal, ville où j’élirai domicile, sans logement, juste, un stage en main et une bande de potes déjà présente qui nous accueillera à la sortie de l’aéroport. Il fait chaud, me voici rassurée, pas de neige à l’horizon. Après une brève introduction à la ville de Montréal, me voici en marche pour Hochelaga, le quartier où j’allais vivre la meilleure colocation de toute ma vie. Avec un poster d’éloge à Jim Morrison épinglé sur le mur du salon, je comprenais arriver en territoire 100% masculin, on allait bien rigoler… Je ferai la rencontre d’un Strasbourgeois venu tenter sa chance et d’un Québécois, un vrai de vrai, accent à l’appui. À l’Américaine, ici on parle de bloc pour désigner plusieurs immeubles. Mon logement faisait non seulement partie d’un bloc de colocations, mais en plus de ça, il y en avait plusieurs dans le même quartier, de la même agence. Le principe était simple, tu pars quand tu veux, mais à toi de trouver ta ou ton remplaçant si tu veux récupérer ta caution. Le deal me paraissait plutôt correct. Par chance, mon acolyte trouva lui aussi une coloc dans un des blocs, tout se déroulait parfaitement. D’autant plus qu’une fête allait être organisée en notre honneur. C’est d’augure ici, ça sert à t’introduire à tes nouveaux voisins, et à dire au revoir à celui qui te cède sa place. Nous voici directement plongés dans le bain, entourés de personnes que nous ne connaissions pas il y avait encore quelques minutes et qui deviendront notre famille pour les 3 mois à venir. À cette soirée-là, je rencontrerai une jeune collègue d’un  coloc voisin, avec son accent, elle ne vient pas d’ici mais plutôt de chez moi! Je ne réalisais pas sur le coup, mais mon noyau était en train de se former.

Après avoir compris que je serai loin d’être toute seule dans cette aventure, il était temps d’aller travailler… Me voici en direction des locaux d’un festival d’art et de culture de Montréal. Malheureusement, trop d’excitation peut tuer l’excitation, et c’est ce qui se passa. Cela ne restera pas la meilleure expérience professionnelle que je vivrai, ni la pire d’ailleurs, mais elle me permettra de rencontrer une jeune et superbe équipe pro, d’où une douce amitié naîtra, et m’offrira l’opportunité de découvrir ce monde d’art et d’artistes qui m’était alors inconnu.

…DANS LES PAS DE JACQUES CARTIER…

Les semaines passèrent à une vitesse impressionnante… Sur mon bureau, trônait un calendrier dont je barrais les jours qui me séparaient des week-ends, lesquels étaient tous planifiés des heures à l’avance. Il y avait tant à découvrir ici que je ne voulais en manquer aucune miette, et il était hors de question que les effets négatifs de mon job viennent entacher ce voyage, mon voyage.

À chaque fois, nous serons un sacré groupe à suivre les traces de Jacques Cartier dans sa découverte du Québec, et parfois moi-même, au-delà, ce qui nous procurera un taux d’adrénaline supérieur à la normale.

Le temps d’un week-end, nous quitterons le Québec et prendrons la route direction l’Ontario. Nous irons faire une croisière pour entrer dans l’univers fabuleux des 1000 îles. L’endroit est indescriptible, il s’agit là d’une des merveilles encore préservée d’un tourisme de masse qui laisse voir plein d’îles se dresser devant vos yeux sur le Saint-Laurent. Certaines n’abritent que des oiseaux et des arbres, mais d’autres supportent de merveilleuses maisons victoriennes. En cherchant bien , vous devriez apercevoir un château construit par un homme amoureux, mais ne vous attardez pas, dès qu’elle a vu la bâtisse, elle pris la poudre d’escampette… Peut-être avait-elle peur de l’eau! Nous sommes dans un autre espace temps ici, les gens ne se déplacent que par bateau, ou jet ski, la vie doit être repensée pour ce qui est du quotidien. Quel régal pour les yeux. De là, nous prendrons la pause devant l’Université de Toronto et testerons notre vertige en montant la CN Tower, emblème de la ville. Toute cette route pour arriver à des chutes, des chutes mondialement connues, des chutes que nous ne pouvions pas ne pas venir voir, des chutes qui sont, de par leur emplacement géographique, une frontière naturelle entre 2 pays, il s’agit des Chutes du Niagara. Nous voici donc à Niagara Falls, côté Canadien, car sa sœur siamoise du même nom se situe côté Américain. La petite ville, de ce que nous avons pu voir, est une jolie attraction touristique. Les chutes, quant à elles, sont assez impressionnantes et très bien aménagées, trop à mon goût. Pour l’aventure, nous avons pris place sur un des bateaux de la Maid of the Mist, où nous nous sommes fait surprendre par la force du courant et avons fini la fin du voyage complètement trempés.

Nous avons loué un char pour notre trip à Québec, dans l’état du même nom. Pour la petite histoire, savez-vous pourquoi sur chaque plaque d’immatriculation est écrit : Je me souviens? Il s’agit ni plus, ni moins de la devise de la belle province. Nous remonterons jusqu’aux 17 et 18e siècles le temps d’une journée lors de la Fête de la Nouvelle France à Québec. Cet évènement annuel nous permettra d’assister à un vrai retour dans le temps en imaginant les rues de la ville comme elles pouvaient l’être à l’époque, une vraie leçon d’histoire. Notre visite de la basse et de la haute ville se fit en chanson, en couleurs, au milieu de costumes et de stands gourmets. Rien de tel qu’un petit voyage en funiculaire pour prendre de la hauteur et pénétrer dans les couloirs du Château Frontenac. Celui-ci surplombe la baie et côtoie la très fameuse terrasse Dufferin, construite sur le modèle de la Promenade des Anglais de Nice. De là, nous aurons une vue large et exceptionnelle sur ce fleuve, dont l’embouchure est la plus longue et la plus large au monde, le Saint-Laurent. Et comme nous vivons tous les week-ends comme des rêves éveillés, nous aurons une belle surprise concernant notre soirée… Nous assisterons à une représentation de la compagnie Montréalaise le Cirque du Soleil, en pleine ville, gratuitement, pour le plaisir des petits comme des grands. Le spectacle fut intense, d’autant plus que ce genre de manifestation est très rare. Après avoir vécu une nuit d’épouvante et de sueurs froides dignes d’un roman de Stephen King, nous prendrons le cap vers une île verdoyante à quelques kilomètres de Québec, dont le paysage est une copie de carte postale. Une fois sur l’île dite d’Orléans, nous nous fendrons au milieu des érables, traverserons les 6 petits villages dotés de maisons typiques en bois avec leurs barrières blanches, des manoirs et des églises en pierres. Nous visiterons une cabane à sucre, ou plus communément appelé Érablière. Nous apprendrons les secrets de la fabrication du sirop d’érable depuis la sève de ces timides et grands arbres, de l’ancien processus au plus moderne. Nous ferons un saut au Musée du chocolat avant de nous diriger vers les Chutes de Montmorency. Ces chutes sont les plus hautes connues dans la région de Québec et sont, de quelques mètres, plus hautes que celles de Niagara. Quand vous savez cela, vous ne pouvez être surpris en voyant la hauteur des marches à gravir pour atteindre la plate-forme qui permet de traverser d’un côté à l’autre. Une fois en-haut, nous aurons juste le temps d’admirer la vue que nous essuierons un orage qui aura raison de nous. Nous nous retrouverons complètement mouillés, encore une fois, bons à essorer, prêts à rentrer.

Nous nous rendrons dans les Laurentides afin de passer deux jours dans un chalet au Mont-Tremblant. Véritable station balnéaire, connue l’hiver pour ses stations de ski, le reste du temps pour ses chemins de rando, de vélos et j’en passe, elle fait le bonheur des Montréalais en quête de repos après une semaine de dur labeur. Pour planter le décor, nous nous retrouvons au milieu de nulle-part, des forêts, un lac, et le petit bourg du Mont-tremblant avec ses petites ruelles, ses magasins, restaurants et ses départs pour se perdre dans cette nature absolument parfaite. Les animaux sont eux aussi séduits par l’endroit, lors de notre arrivée, nous nous retrouverons nez-à-nez avec des cerfs dans le jardin! Durant ces 2 jours, nous nous glisserons dans la peau de Davy Crockett, sans trop de résultats, mais ce ne sera pas pour nous déplaire. Le chalet est digne de nos attentes, typique, en bois, au milieu des arbres et nous en profiterons jusqu’à tard autour d’un bon barbecue, éclairés par un nombre incalculable d’étoiles. Le retour sera dur…

Encore un rêve qui deviendra réalité en prenant la direction de Tadoussac, dans la région de Charlevoix. Le patrimoine naturel de cette région connue pour être sismique, est le résultat de l’impact d’une météorite (2km de diamètre et 15 milliards de tonnes) arrivée il y a environ 350 millions d’années et qui a forgé ce relief impressionnant. Sur la route, nous ferons une halte au Canyon Sainte-Anne pour une jolie balade le long des chutes du même nom. Parsemé de passerelles, nous passerons 2 heures dans un décor enchanteur. Après cette pause bucolique, nous continuerons sur notre lancée et prendrons le ferry direction l’Isle aux Coudres. Consciente que certains paysages font rêver, amènent à la réflexion et vous apportent une certaine source d’inspiration, j’étais loin de penser que cela pouvait mener jusqu’au coup de foudre. Voilà ce que j’ai ressenti sur cette petite bande de terre de 23km. Le temps semble s’être arrêté, le paysage est humble, le décor est modeste, l’eau y apporte une note de quiétude, ses occupants sont discrets, la paix règne en ces lieux. Il fait bon de s’arrêter et de prendre conscience du moment présent. Je me souviens avoir eu envie de m’isoler pendant un moment. Une petite marche m’amena devant une toute petite église, la Chapelle Saint-Isidore, et on y raconte quelle aurait été la 1ere église catholique construite au Québec. Mais, comme il n’y rentre que 5 ou 6 chaises, au vu de la population grandissante de l’île, l’Église Saint-Louis fit son apparition. Chaque maison sur cette île est singulière, soit par son architecture, par ses couleurs ou par ses parterres, d’un charme sans précédent. Peuplée de pommeraies, l’île est aussi réputée pour son cidre goutu! Quittant ce petit bout de paradis, frôlant légèrement avec une attitude autarcique, nous voici enfin en route pour Tadoussac. Une fois arrivés, bien installés sur le ferry, nous réalisons combien la taille du Saint-Laurent est monstrueuse. Nous ne parvenons même pas à voir l’autre rive. Chacun sur nos gardes, appareils photo en main, nous prendrons l’air marin pendant pas loin de 3 heures dans le froid, mais sans regret. Le spectacle qui s’offrira à nous sera absolument divin. Nous apercevrons des bélugas par dizaines, des dauphins et le clou du spectacle sera l’apparition de la fameuse et tant attendue baleine bleue et son petit. Elle nous livrera un tel tableau qu’il nous sera difficile de garder notre calme, surtout quand elle se montrera hors de l’eau dans un saut digne des Jeux Olympiques. La nature possède des trésors insoupçonnés… Après ces grandes émotions, nous prendrons le chemin du retour avec une halte au Casino de Charlevoix. Ce site panoramique sur le fleuve, mettant en avant la diversité de la région, de l’érablière à la toundra, des Appalaches aux Laurentides, du fleuve à la montagne, de la baleine au caribou, est bien plus qu’un simple établissement de jeux à renommée internationale. Ce sera l’endroit parfait pour se remémorer les émotions vécues et réactiver son réveil pour le lendemain matin…

…MONTRÉAL…

Mais, ce sera au long de ces 3 mois que j’aurais l’immense plaisir de faire la connaissance de cette belle et tendre ville, dont le relief est tout sauf plat, en métro, à vélo ou à pied.

Montréal dispose de plusieurs quartiers, certains plus fréquentés que d’autres. Outre les immeubles, la ville charme sans difficulté par ses maisons typiques victoriennes. Les escaliers extérieurs, les petits jardinets donnant sur la voie publique et les arbres plantés tout le long des trottoirs donnent un air d’Angleterre. Nous chaufferons le bitume de la rue Ste Catherine, une des plus longues de la ville, là où de jour comme de nuit, la vie suit son cours grâce à ses nombreux bars, restaurants et magasins. Nous nous retrouverons plus d’une fois sur Mc Gill, St Hubert ou Le Plateau. C’est en arpentant l’île que nous prendrons conscience de son passé, français, britannique et américain. Les conditions thermiques de la région ont obligé les habitants à adapter leur architecture. Cœur culturel de la ville, c’est au Quartier des spectacles que nous participerons notamment au Festival Juste pour rire, à des visionnages nocturnes de films Québécois et où nous assisterons à des représentations artistiques en tous genres. Pas un seul jour ne se passe sans une animation culturelle. Nous pousserons les portes du Jardin botanique et nous irons jeter un coup d’œil à la Biosphère, musée de l’environnement, située sur l‘île Sainte-Hélène. Nous ferons notre marché à Jean Talon ou Atwater et magazinerons sur Saint-Denis.

Nous atteindrons le Belvédère du Parc Mont-Royal afin d’y observer une vue plongeante de la ville. Tous les dimanches, les artistes de rues, les musiciens et les gens en ballades s’y donnent rendez-vous. Certains diront que la ville doit son nom à cette petite montagne, d’autres pensent qu’il vient de l’ami de Cartier, le fils du Seigneur de Montréal, qui était présent lors de cette découverte…

Depuis ce point de vue, nous remarquerons qu’après l’oxydation du cuivre, les clochers de la ville sont devenus tous verts. Pas très loin, nous irons pique-niquer au Parc Lafontaine, plutôt British en son genre et observerons les écureuils gris se chamailler pour un morceau de pain ou tout simplement, décimer quelques poubelles. Nous irons flâner sur le Vieux-Port et nous nous perdrons dans le Vieux-montréal pour un moment d’évasion garanti. Nous assisterons au Festival International de feux-d’artifice, qui a lieu tous les ans en été. Nous nous retrouverons deux fois par semaine, avec toute la grande famille et les pièces rapportées, sur les bords du Saint-Laurent, pour admirer ces couleurs qui donneront un air de vacances. Ce sera lors d’une journée en vélo, après avoir roulé sur le circuit de F1, que je tomberais amoureuse de Lachine. Ce quartier situé au sud-ouest de la ville, est notamment fréquenté par les amateurs de sensations fortes sur les rapides de son canal, mais aussi très prisé des agents immobiliers…

Nous gouterons à la cuisine locale en avalant une Poutine à La Banquise, un Bagel à St Viateur, de la charcuterie Hébraique d’une renommée internationale chez Schartz, une cuisse de poulet chez St Hubert rôtisserie, une Queue de Castor à Queue de castor pâtisseries, et je ne regrette pas d’avoir poussé les portes de Juliette & Chocolat… Le vin étant hors budget pour nous, nous nous contenterons de prendre une Boréale à L’Amère à boire, les Brasseurs ou encore au Pub Pit Caribou. Le Doggy Bag est de mise ici et ramener sa bouteille de vin au resto l’est aussi! Et lorsque la chaleur sera trop, rien de tel que de déguster un Ouragan acheté dans un dépanneur de quartier (petite épicerie).

À défaut de ne pouvoir assister à un match de hockey avec les Canadiens de Montréal, nous dégotterons des places pour prendre place à la rencontre des Impacts de Montréal contre les Red Bulls de New York. Une fois installés dans les tribunes avec les supporters de notre ville d’adoption, nous nous attirerons les foudres de certains lorsque nous applaudirons les performances de Thierry Henri, faisant partie de l’équipe adverse… Nous trouverons des billets pour assister au concert de Offspring au Métropolis, lequel sera finalement déplacé à l‘Olympia pour cause d’un attentat durant le discours de la première ministre la veille quelques heures avant.

Tout ça pour vous dire que Montréal est une ville pleine de ressources, de couleurs et de nature. Son caractère international et cosmopolite la rend tellement attractive que beaucoup tentent de braver son hiver, souvent trop pénible pour certains. C’est peut-être ce qui la rend si spéciale… Est-ce que des conditions rudes communes aideraient à rapprocher les gens? Elle bat au rythme des festivals, des concerts, des expositions et de la communauté. Laisser son vélo au pied d’un arbre dans la rue ou tout simplement dormir la porte ouverte est monnaie courante dans cette ville qui prône le respect et la tolérance de chacun. Pour preuve, ne pensez même pas à doubler dans la file d’attente du bus, on vous fera savoir qu’ici ça ne se passe pas comme ça…

…ET LE BOULOT DANS TOUT CA…

En parallèle de toutes ces aventures plus extraordinaires les unes que les autres, le Festival me livrera, lui aussi, son lot de découvertes. Après des semaines à le mettre en place, viendra le temps de la réalisation. Nous aurons la chance de pouvoir préparer une soirée cocktail bénéfice au Bain Mathieu, salle d’évènements plutôt prisée pour son originalité. Puis, toujours dans le cadre de ce dernier, nous assisterons à une conférence donnée au Musée des Beaux Arts par le philosophe français Michel Onfray, précédant la représentation de sa pièce, à l‘Usine C, La Sagesse des abeilles. L’heure du grand week-end a sonné, ce sera au Vieux-port de Montréal que le Festival se déroulera, sous la pluie, mais en magie.

…A TANTÔT…

L’automne montrera déjà le bout de son nez, 3 mois venaient de passer sans qu’aucun d’entre nous ne s’en rende compte. Avec ces mots d’un ancien temps, ses accents remettant en cause ma compréhension de ma propre langue, des noms de familles dignes du monde du bonheur et des expressions à en perdre la raison, le Québec restera un beau rêve. Ce sera donc accompagnée des couleurs jaunes, oranges et marrons des feuilles des arbres que prendra fin cette magnifique parenthèse québecoise. Après avoir trouvé ma remplaçante pour la coloc, je repartirai le cœur lourd, très lourd, mais riche de nouveaux amis, de nouveaux horizons, de nouvelles découvertes. Attrape-cauchemars en main et des litres de sirops d’érable dans le sac, je rentrerai, déjà prête à repartir.

 

Mary JANE.